Bien que les dernières années aient été très agitées pour les États-Unis en raison d'une pandémie, d'une inflation record et de conflits politiques, la part des bureaux inoccupés à Miami reste à peu près égale. Selon le rapport Colliers pour le 2ème trimestre 2022, l'afflux d'un grand nombre de nouveaux locataires a été compensé par l'introduction de nouveaux espaces.
Au cours de cette période, la superficie disponible dans le comté de Miami-Dade est restée à 11% (avec 1 693 bâtiments pour une superficie totale de 94,3 millions de pieds carrés). C'est plus élevé qu'au 2e trimestre 2019, lorsque ce chiffre était de 9,2%.
Andrew Hellinger, directeur du groupe Urban-X, a bénéficié d'un afflux d'entreprises fédérales et locales souhaitant ouvrir des bureaux à Miami. Ainsi, son investissement dans le complexe multifonctionnel River Landing sur la rivière Miami a porté ses fruits. «Dans le District de Health District, où se trouve River Landing, la proportion d'espaces libres était historiquement égale à zéro. Lorsque nous avons mis en place ces bureaux dans un contexte de pénurie d'offre, les locataires ont été trouvés encore plus vite que prévu», a déclaré Hellinger.
La proportion d'espaces inoccupés dans le comté de Miami-Dade reste à peu près au même niveau, malgré la crainte que le retour des travailleurs dans les bureaux ne soit retardé en raison d'une nouvelle vague de COVID-19. «Il y a beaucoup de nouvelles entreprises dans le Sud de la Floride, complétées par la croissance organique des entreprises existantes qui élargissent leur géographie et modernisent les bâtiments et les espaces où elles font des affaires», explique Jonathan Kingsley, directeur général de Colliers. Selon lui, cela a compensé la réduction du besoin de bureaux de la part des entreprises qui passent entièrement ou partiellement à un format de travail à distance ou mixte.
L'activité des promoteurs au cours des trois derniers mois a été plus élevée qu'en 2019: actuellement, 3,2 millions de pieds carrés d'espace de bureaux sont en cours de construction (au deuxième trimestre de 2019, ce chiffre était de 2,8 millions).
Cependant, les développements récents dans l'économie commencent à affecter le marché, en particulier dans le secteur de la vente de biens d'investissement. «Au cours des dernières semaines, les marchés de capitaux / les transactions d'achat et de vente d'immeubles de bureaux d'investissement ont connu un ralentissement. De nombreux acheteurs sont obligés d'offrir des montants inférieurs en raison de la hausse des taux d'intérêt, du coût des capitaux propres et du coût du capital emprunté», rapporte Kingsley. «De même, de nombreux propriétaires qui se sont réunis pour vendre de l'espace de bureau, a décidé de faire une pause jusqu'à ce que les marchés de la dette ne se stabilisent pas, et les acheteurs ne commencent pas à rivaliser agressivement entre eux», a t-il dit.