La valeur de l'immobilier du sud de la Floride continue d'augmenter et de nombreux résidents locaux en ressentent les effets. Selon un rapport publié par l'Association des agents immobiliers de Miami, les prix des maisons unifamiliales et des copropriétés ont augmenté de 9 à 14% en novembre dans les comtés de Miami – Dade et Broward, par rapport au même mois de 2021.
Le coût moyen d'une maison unifamiliale à Miami-Dade était de 550 000 $ en novembre, soit 9% de plus que 502 750 il y a un an. Le prix moyen des appartements était de 395 000 $, soit 14% de plus que 326 790 l'année dernière.
Ken Johnson, professeur de finance à la Florida Atlantic University, affirme que la faible offre reste le principal problème du marché immobilier de Miami. Il a également déclaré que transformer des maisons vacantes en locations à long terme au lieu de les louer via Airbnb pourrait améliorer considérablement la situation.
Le grand nombre d'utilisateurs d'Airbnb ont retiré le bail à long terme du marché, le remplaçant par des séjours à court terme, explique le professeur Johnson. Les personnes qui possèdent une deuxième maison dans le sud de la Floride et celles qui ne viennent dans le Sunshine State que pour l'hiver, d'endroits comme Boston et New York, devraient penser à louer leur propriété à des habitants. Cela stimulera l'offre et réduira le loyer.
Le professeur Johnson est convaincu que la société devra faire pression sur les associations locales de propriétaires, car l'introduction de règles strictes pour limiter le loyer est le principal moteur de la crise des loyers. Il n'y a aucune preuve que la location d'un appartement dans votre immeuble a un effet négatif sur sa valeur.
Clidiane Aubourg est une habitante qui a ressenti la pression de la crise de l'accessibilité au logement. Elle possédait une propriété à Miami Beach qu'elle devait vendre pour joindre les deux bouts. Aubourg est l'un des nombreux résidents de Miami qui tentent de trouver une nouvelle maison. Le loyer de son appartement à Little River était de 900 $ par mois, mais la gentrification et l'instabilité du marché du logement ont changé sa communauté.
Pendant la majeure partie de la pandémie, Aubourg (53 ans) a travaillé à distance en tant que représentante du support client depuis son domicile à Little River. De juin à novembre, elle cherchait un nouvel emploi et a pris du retard avec le loyer. Son propriétaire a lancé le processus d'expulsion.
La femme a présenté une demande au Programme d'aide d'urgence au loyer en octobre et a obtenu le droit d'y participer en décembre. Cependant, elle a eu de la difficulté à utiliser cette aide, car le programme dépend de la volonté du propriétaire de l'accepter et le travailleur social nommé n'a pas été en mesure de trouver un bureau de location ou un propriétaire pour s'occuper du programme.
Aubourg a vérifié tous les projets résidentiels disponibles à moins de 40 minutes en voiture de Miami, mais en vain. Elle appartenait à la classe moyenne mais c'est fini maintenant.